« Une aide de service embauchée au CHSLD de Saint-Laurent par l’entremise du programme « Je contribue » a été congédiée peu après avoir dénoncé dans Le Devoir les conditions de vie inacceptables dans lesquelles les résidents étaient maintenus. » [...] « Le ministre de la Santé du Québec demeure catégorique : « L’omertà dans le réseau de la santé, c’est terminé. Les employés du réseau doivent se sentir à l’aise et libres de parler des situations qu’ils jugent préoccupantes sans crainte de représailles de la part des gestionnaires en place », avait-il fait savoir par courriel au Devoir. »
« Une source au sein de l’administration du CSS de la Capitale nous a expliqué que tous les directeurs d’écoles avaient eu la consigne d’ouvrir grand les fenêtres et les portes avant l’arrivée des testeurs et qu’un certain mécontentement avait été exprimé auprès de ceux qui ne l’avaient pas fait. »
On apprend ce matin que le gouvernement conservateur de Jason Kenney (Alberta) a créé une entité, le Canadian Energy Centre (CEC), surnommé War Room, dont le mandat est de donner une bonne image de l'industrie pétrolière, autrement dit une officine de propagande climatosceptique. Si ladite officine fait parler d'elle aujourd'hui, c'est parce qu'au nom de l'état qu'elle représente, elle est entrée en guerre contre un dessin animé dans lequel le personnage de légende Bigfoot lutte pour protéger une réserve naturelle en Alaska contre l'avidité d'une compagnie pétrolière judicieusement nommée Xtract. Ce que reproche le CEC au dessin animé? Rien de moins que de « laver le cerveau de nos enfants » qu'il convient de protéger contre la corruption que représentent les « fausses informations » – encore elles. Cette histoire semble vouloir si fortement illustrer notre époque qu'elle en devient presque louche: le gouvernement d'une province vendue aux intérêts extractivistes se sent menacé par un cartoon ; la bataille politique se déplace sur le terrain de la communication et du divertissement ; le satiriste ressent comme une difficulté à mettre en scène un monde qui s'applique à disparaitre dans sa propre blague...