Après avoir nié pendant des semaines avoir aidé l’entreprise Northvolt a contourner ses propres règles, le gouvernement, par la bouche du plus aplaventré de ses ministres, reconnait avoir menti depuis le début dans cette affaire d’abaissement des seuils. Les journalistes (qui écrivent des romans), les militant.es (des essais), les bananes, les pommes et tous les jolis fruits (défendus) du jardin d’eden apprécieront.
Le Ministre Fitzgibbon aime la liberté d'opinion, mais il trouve malsain qu'on s'en serve pour critiquer sa «Filière Batterie» parfois aussi baptisée «Comment faire du cash avec la fin du monde». Dans la Presse, il s'offre donc un droit de réplique au journaliste Michel C. Auger qui ose interroger le contournement discrétionnaire du BAPE et ironise sur le fait que le Premier Ministre intronise GM et Ford comme des piliers de l'«économie verte» (... sérieux?). Tout son raisonnement est basé sur la prémisse que l'électrification de l'automobile est par essence un projet vertueux. Comme si l'on ne savait pas déjà que l'extraction des terres rares nécessaires à leur fonctionnement ne constituaient pas AUSSI une catastrophe humaine et environnementale sans précédent.
Service à la clientèle : Le gouvernement caquiste ne fait pas qu'aménager des contournements de la loi dès qu'elle pourrait s'appliquer (allo Glencore), il remplit et valide aussi ses propres formulaires. D'ailleurs, parlant de formulaire, le 22 mars 2024 est la date limite pour soumettre le projet de Northvolt à un BAPE. Gageons qu'au ministère de l'Environnement quelqu'un·e trouve un moment pour remplir aussi ce formulaire là.